Violette de mars – Viola odorata

Violettes odorantes [viola odorata] 2016

Mes violettes de mars sont en fleurs depuis quelques semaines et j’ai enfin pris le temps de m’occuper à nouveau d’elles.

Le genre Viola comprend d’innombrables espèces. Il s’agit de petites plantes vivaces d’un à deux ans, que l’on trouve dans les zones tempérées du monde entier.

Les violettes de mars, également appelées violettes odorantes, aiment les sols ombragés, riches en humus et humides (sol forestier). Elles se propagent via des rhizomes et se développent en une forme sphérique. Elles fleurissent de mars à avril et ont une odeur douceâtre. En avril-juin se forment des capsules de graines ovales (autopollinisation) qui s’ouvrent en trois parties à maturité. A l’intérieur se trouvent des graines d’environ 1 mm. Il a besoin de températures autour de 5°C pour germer. Les graines doivent donc être semées en automne.

Ces dernières années, j’ai cultivé les violettes de mon ancien lieu de résidence à la fois par stolonisation et par collecte de graines. Mes deux « boules » de violettes sont leurs descendants.

Utilisation

La violette de mars est utilisée en médecine depuis l’Antiquité (y compris par Hippocrate), comme plante odorante et en cuisine. En 2007, elle a été élue plante médicinale de l’année. [1]

Il contient entre autres [2] :

Les fleurs sont récoltées au printemps et peuvent être utilisées fraîches. Toute l’année, les feuilles sont disponibles à l’état frais. Les feuilles et les fleurs peuvent également être utilisées séchées. Les racines, en revanche, sont principalement récoltées en hiver.

Plante médicinale

Les substances contenues dans la violette ont un effet anti-inflammatoire, purificateur du sang et expectorant (favorise l’expectoration). [4] Elles seraient donc efficaces en cas d’hypertension, de rhumatismes, de bronchite, de grippe, de maux de gorge, de toux et de plaies purulentes. [5] Dans le folklore, la violette est utilisée pour purifier le sang (cure de printemps), les maux de tête [6] et en cas de toux persistante ( catarrhes bronchiques [3]).

L’homéopathie utilise principalement la violette en cas de rhume. [3]

Recette NON essayée :
1 à 3 tasses d’infusion de feuilles en cas de maux de tête ou d’insomnie. Pour l’infusion, verser de l’eau bouillante sur 1 cuillère à café de feuilles de violette séchées ou 2 cuillères à café de feuilles fraîches et laisser infuser 10 minutes. Filtrer ensuite l’infusion. Il peut être consommé chaud ou froid dans les 24 heures. [6]

MTC

Selon mon médecin taïwanais, la violette n’est pas connue pour l’herboristerie chinoise, car son aire de répartition naturelle s’étend de la Méditerranée au Caucase. Le Dr Ploberger suppose que la violette peut être utilisée selon la phytothérapie de la MTC de manière analogue à la Viola tricoloris. [7]

Viola tricoloris (zĭhuā dìdīng) est attribuée aux organes du cœur, des poumons et de la vessie dans l’herboristerie de la MTC. Son goût est piquant et amer. [8] La pensée sauvage est ainsi assignée au feu et au métal.

En comparaison, la violette est utilisée dans la médecine occidentale à base de plantes pour le sang (feu) et en cas de rhume, en particulier pour les problèmes pulmonaires (métal). La violette présente ainsi des possibilités d’utilisation analogues à celles de la pensée sauvage selon la MTC.

Cosmétiques

En cosmétique, les violettes sont utilisées pour nettoyer la peau et, bien sûr, comme parfum.

Recette NON essayée :
Mélanger 1 poignée de fleurs de violette dans 100 ml de yaourt nature et laisser reposer 12 h. Appliquer sur le cou et le visage en laissant, comme toujours, la bouche et les yeux libres. Rincer après 10 minutes. [6]

Cuisine

Dans la cuisine, la violette peut être utilisée toute l’année. Au printemps, on utilise les fleurs, les boutons floraux et les jeunes pousses. Jusqu’à l’automne, on peut alors utiliser les feuilles sans les tiges et pendant l’hiver, on déterre les racines.

Le goût de la violette est doux et sucré avec une note parfumée.

Les fleurs sont utilisées fraîches pour décorer les salades et les desserts. Elles sont également utilisées comme arôme dans les jus de fruits, le thé et le vinaigre. Une fois cuites, les fleurs de violette sont transformées en gelée ou en sirop. Avec du sucre, les fleurs sont merveilleusement confites. L’impératrice Elisabeth (Sissi) aimait les violettes confites et le sorbet à la violette. [9]

Les pousses et les feuilles sont utilisées dans les salades, les légumes cuits (comme les épinards) ou les sauces de légumes (comme le pesto). En tant que condiment, elles peuvent également être utilisées dans le vinaigre ou les spiritueux. Il ne faut pas oublier que les feuilles peuvent également être utilisées en infusion.

Les racines sont broyées et torréfiées pour remplacer le café. [3]

Jusqu’à présent, j’ai utilisé les fleurs de violettes de mars pour décorer des salades ou des plats au fromage blanc. J’aime aussi ajouter les feuilles à la salade de printemps.

Vous trouverez des recettes à ce sujet sous :

Chamanique et coutumes populaires

Les Grecs et les Romains consacraient déjà la violette de mars à différents dieux [Wiki]. En tant que plante d’amour, elle était notamment un attribut de la déesse Aphrodite. Offrir des bouquets de violettes à ses proches était une pratique courante en Europe centrale jusque dans les années 50 du siècle dernier.

Les Romains aromatisaient leur vin avec des violettes et pensaient ainsi pouvoir se préserver des conséquences de l’ivresse. [2]
Selon Gerstung et Mehlhase, la violette (toutes les violettes) « apporte plus de clarté dans les pensées, les pensées désordonnées disparaissent ». [10]

Recette NON essayée :
Pour atténuer la colère et l’anxiété, appliquer 1 goutte d’huile de violette sur le poignet, les tempes ou le coude. Ensuite, méditer sur le chakra du cœur. [6]

Littérature

Sources

Internet

Livres

  • Pfendtner, Ingrid ; Schlüter, Christiane ; Le jardin du cloître. Des traditions éprouvées et des connaissances pratiques. Bindlach 2006, Gondrom Verlag p. 130-131, ISBN 978-3-8112-2852-8.
  • Greiner, Karin ; Weber, Angelika Dr. : Herbes aromatiques. Munich 2006 GU VERLAG p. 180 ISBN 978-3-8338-0046-7.
  • Delaveau, Pierre Prof. et al : Secrets et pouvoirs de guérison des plantes. Zurich-Stuttgart-Vienne 1980 2e édition améliorée. Éditions das Beste Reader’s Digest p. 184 ISBN 3-7166-0026-1.

L’article offre un aperçu général sur le sujet, donc aussi sur la santé. Ces informations ne remplacent pas un médecin ou un pharmacien et ne peuvent être utilisées que sous sa propre responsabilité.

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